dimanche 27 novembre 2011

LE BLUES DU DICTATEUR



Hier encore, mes portraits et statues trônaient aux coins de toutes les rues. Ils veillaient sur vous et égayaient vos tristes vies.

J’étais la muse des poètes, la mélodie des chanteurs et le guide suprême. L’occident m’accueillait avec les honneurs et ses dirigeants étaient honorés par mes invitations. Les banques étrangères se disputaient pour accueillir mon argent sans se soucier de l’origine de mes milliards. Les ministres, les généraux et les imams louaient mon courage, ma bonté, ma générosité, ma justice, mon intelligence… A chacun de mes déplacements, les gens du peuple se bousculaient pour me voir, se battaient pour me toucher et jamais personne ne m’a manifesté le moindre grief. Vous m’avez sacralisé et je vous ai crus. 

Aujourd’hui, tout le monde a retourné sa veste. On me traite de dictateur, de sanguinaire, de despote et de corrompu. Tout le monde veut me voir cloué au pilori. Ô peuple, ô traître ! N’est-ce pas toi qui m’as mis sur un piédestal ? Et vous, mes fourbes conseillers, mes déloyaux généraux et mes perfides ministres, n’ai-je pas fait que suivre vos conseils ? Pourquoi avoir attendu que je sois un vieil homme en fin de vie pour me sortir de ma bulle ? Vous qui hier m'acclamiez et aujourd'hui me conspuez, sachez que je ne suis que l’émanation de vos aspirations. Je suis à votre image. Même après ma mort, je continuerai à hanter vos piètres existences, car j’étais créé par vous et je suis en vous. Et pour espérer échapper à mon spectre, il vous faudra d’abord combattre la part d’hypocrisie et de servilité qui est en vous. 

vendredi 23 septembre 2011

Facebook: Le réseau et la raison


Aujourd’hui, j’ai pris une décision importante et difficile à exécuter. Oui, à la fin de cet article, je ne ferais plus partie de ce monde. J’ai décidé de supprimer mon compte Facebook.
En effet, si cet univers virtuel peut s’avérer utile et ludique par bien des aspects s’il est utilisé de manière rationnelle, preuve en est, le rôle de catalyseur joué par ce réseau social dans le printemps arabe. Il n’empêche que  très souvent, il finit par se substituer à la vraie vie. On y rentre pour rechercher quelques amis perdus de vue, pour finir dans une addiction totale qui vous coupe de votre entourage.
Le comble de la contradiction est que tous ces outils sophistiqués, inventés pour nous permettre de mieux communiquer, ont fini par avoir l’effet pervers de nous couper du réel et de nos proches. Combien de fois, on s'est retrouvé dans une même pièce en compagnie de plusieurs personnes, et au lieu de nous parler, chacun communiquait avec des personnes à mille lieux de nous, via son téléphone portable, pc portable, iphone ou ipad. Les salles d’attente sont l’illustration parfaite de ce triste état de fait.
Si j’ai décidé de partir c’est aussi parce que je ne supporte plus le spectacle de ces personnes exposant leurs vies privées, leurs photos et leur intimité sur la toile. Je n’en peux plus de lire toutes ces citations à l’eau de rose affichées avec fierté par tous ces êtres en manque de reconnaissance. J’en veux à tous ces individus véhiculant des informations fausses ou approximatives juste pour faire le buzz et se sentir importants l’espace d’un instant. Je suis horripilé par toutes ces analyses burlesques, ces conseils ridicules et ces fausses compassions. J’ai enfin pitié de tous ces groupies s’agglutinant sur les murs de pseudo-stars, et qui sont en extase devant la moindre déclaration, la plus anodine phrase ou une quelconque ébauche d’idée médiocre manifestée par leur idole.
Sur le net, tout le monde donne son avis sur tout, et les rares avis intéressants, que dis-je ?, uniquement compréhensibles, se noient dans l’incommensurable quantité de conneries fièrement étalées par leurs auteurs. Jamais la connerie humaine n’a atteint un tel degré de diffusion, de partage et de jubilation. J’en suis arrivé, moi farouche défenseur de la liberté d’expression, à me poser bien des questions quant à la pertinence de donner cette liberté à des personnes aux idées pour le mieux insipides, quand elles ne sont pas carrément nuisibles.
En réalité, qu’on le veuille ou pas : troquer sa vraie vie contre une existence virtuelle est un constat d’échec. Chercher la reconnaissance, l’amitié, voire l’amour dans ces réseaux sociaux est pour le moins  malheureux. Et s’entêter enfin à croire qu’on puisse trouver derrière un écran ce qu’on n’a pas pu avoir dans la réalité est pathétique. Car je suis persuadé qu’il y a plus d’émotion et de sincérité dans une relation entretenue avec un poisson rouge dans un bocal qu’avec des amis virtuels. A cette occasion, je prie tous mes amis virtuels, ces espèces de spectres n’ayant ni goût, ni odeur, ni charisme, de garder leurs amitiés, leurs invitations, leurs amours et leurs pokes pour eux, car j’ai décidé de ne plus communiquer avec des fantômes.
Dorénavant, j’ai décidé de ne communiquer qu’avec des personnes en chair et en os, c'est-à-dire celles qui vivent avec et autour de moi. Quoi de plus vrai que de pouvoir les sentir, les toucher, entendre le timbre de leurs voix, entrevoir leurs gênes ou assurance, partager leurs éclats de rire, essuyer leurs larmes…..etc.
Enfin, quitte à ce qu’elle soit parfois ennuyeuse et souvent moins excitante qu’une vie virtuelle, la seule vie qui vaut d’être vécue amplement est notre vraie vie.

                                                                                                        Zitouni Imounachen

dimanche 8 mai 2011

Révolution perso



 Depuis la révolution du jasmin qui a eu lieu en Tunisie, le monde arabe vit au rythme des soulèvements populaires. Il y a les pays qui ont fait leur révolution, ceux qui sont entrain de la faire et ceux qui rêvent de la faire.
Les décennies d’injustices de tout genre, de despotisme et de misère ont fini par exaspérer les peuples arabes. Et du jour au lendemain, des citoyens pacifiques et dociles, se sont transformés en rebelles, en révolutionnaires voire en martyres.
Si personne ne peut nier le caractère historique et la légitimité de ces soulèvements populaires pour plus de démocratie et de justice sociale. On peut néanmoins, se poser la question suivante : quand est ce que chacun des citoyens que nous sommes, fera sa propre révolution ? Car c’est de cette révolution qu’on a le plus besoin aujourd’hui. En effet, chacun à son échelle, doit faire son autocritique et essayer de changer afin de permettre à notre pays d’avancer dans le bon sens.
Le fonctionnaire doit comprendre qu’il est au service des citoyens, et non le contraire. Le juge, doit s’atteler à rendre justice aux victimes s’estimant lésées, et contribuer ainsi à redonner confiance à ceux ci en la justice de leur pays. Le médecin doit traiter ses patients comme des êtres humains en souffrance, sans que l’aspect lucratif ne prenne le pas sur la noblesse de la relation médecin-malade. Les enseignants doivent prendre conscience qu’ils ont la lourde et honorable tâche de façonner les citoyens et le Maroc de demain, et agir en conséquence. Les parents doivent veiller à bien éduquer leurs enfants dans le respect des autres et de leur pays……..etc.
Le jour ou chacun parmi nous veillera à respecter les autres, et à accomplir ses devoirs uniquement par conscience professionnelle, citoyenne ou tout simplement humaine, le Maroc pourra aller de l’avant. Les despotes, les corrompus et tous les ``hors la loi`` qui font tellement de mal à ce pays disparaitront d’eux même car ils n’auront plus leur place dans ce nouveau Maroc.
Mais tant que chacun de nous continue à avoir cette attitude schizophrène, qui consiste à dénoncer les injustices d’un côté et de les commettre de l’autre, on a beau faire des révolutions, rien ne changera dans le fond. Car les mêmes comportements aboutissent toujours au même type de société.
Dans son essai historique, politique et moral sur les révolutions anciennes et modernes, Chateaubriand a dit ``Toute révolution qui n’est pas accomplie dans les mœurs et dans les idées échoue``, à bon entendeur.

                                                                                                              Zitouni. Imounachen

jeudi 24 mars 2011

La politique du gnou



Si des expressions comme animal politique, bête politique, ou politique de l’autruche font partie des expressions couramment utilisées par tous. Une nouvelle expression ; propre au Maroc ; ne saurait tarder à faire son entrée dans le cercle très restreint des expressions ou la politique est associée à l’animal. Cette expression n’est autre que la politique du gnou.
 P
our survivre, les gnous ont besoin d’eau et d’herbe en abondance et tant qu’ils en disposent, ils se sédentarisent. Mais au fur et à mesure que s’installe la saison sèche, l’herbe des prairies commence à jaunir et les sources d’eau se tarissent. Les troupeaux ne peuvent plus attendre que la pluie revienne et partent alors à sa rencontre.
C’est exactement le même phénomène observé chez les députés marocains depuis la création du PAM.  Le PAM représente pour un certain nombre de députés marocains ce que représentent les plaines verdoyantes du Masaï Mara pour les gnous. L’appel des verts pâturages est tellement fort qu’il en devient irrésistible.
 Lors de leur migration, les gnous se rassemblent en grand nombre tandis que les députés, eux, préfèrent faire leur migration en catimini. Et si le gnou va à la rencontre de la pluie, le politique lui, migre à la recherche d’une place au soleil.
Les députés migrateurs, comme les gnous, ne résistent pas à l’appel de la promotion sociale et du vivre mieux, c’est plus fort qu’eux car ancré dans leurs gènes, quitte à trahir leurs engagements et leurs convictions les plus profondes. C ‘est ce qu’on appelle la politique du gnou.  
Le plus grand obstacle rencontré par les bovidés pendant leur long périple est la traversée de la rivière Mara, où des milliers de gnous périssent noyés ou étouffés à cause du haut débit de la rivière d’un côté et du très grand nombre de gnous qui traversent à la fois, de l’autre.  Le député migrateur  lui, ne rencontre pratiquement aucun problème lors de sa transhumance à part un certain article 5, interdisant ce genre de pratique chez les députés, mais celui-ci  est outrepassé magistralement par le député sans la moindre égratignure.
Enfin, rappelons aux partis politiques qui bénéficient de ce phénomène aujourd’hui, qu’une fois que le climat se gâte au Masaî Mara et que le temps devient menaçant, les gnous refont la migration en chemin inverse vers les plaines du Serengeti, qui en cette période, sont recouvertes d’un vert s’étendant à l’infini, synonyme de nourriture abondante.
NB : Je tiens à porter à la connaissance des gnous, que ce billet est une fiction, et toute ressemblance avec des personnages réels  n’est que pure coïncidence.
                                                                                  
                                                                                         Zitouni Imounachen 

mercredi 23 mars 2011

La France sans la grandeur

De grande nation pourvoyeuse de valeurs humanistes, de liberté d’expression et de justice sociale à travers le monde, la France du règne sarkozyste est en train de se replier sur elle-même et de virer dangereusement vers un nationalisme qui sent mauvais, où le racisme et la haine de l’autre avancent à visage découvert, et où le discours diabolisant l’autre a été totalement décomplexé. La campagne électorale du candidat Sarkozy avait comme thème central la rupture avec les politiques passées. Mais la seule rupture constatée depuis son élection est une rupture avec les valeurs qui ont fait la grandeur de la France. Comme un symbole de cette nouvelle ère, le ministre de l’Intérieur lui-même a été condamné en première instance pour injure raciale. Jamais l’immigration n’a été autant jetée en pâture sur la place publique et tenue pour responsable de tous les maux de la société française que lors du lancement du débat sur l’identité nationale par Eric Besson. La reconduite des Roms en Roumanie, dans un très grand show médiatique, et le rappel à l’ordre de la France par le parlement européen n’ont été que deux épisodes d’une très longue série d’événements ternissant l’image de l’Hexagone de par le monde. C’est ainsi que la France de Voltaire, de Sartre, de Victor Hugo et de Zola a laissé place à celle de BHL, d’Hortefeux, de Zemmour et de Finkelkraut. Le général De Gaulle a dit un jour que la France ne peut être la France sans la grandeur. Et si le gouvernement actuel n’a pas la même conception des choses que De Gaulle, la politique qu’il pratique trouve tout son sens dans une citation voltairienne affirmant que la politique a davantage sa source dans la perversité que dans la grandeur de l’esprit humain.

                                                                                                                         Zitouni Imounachen

mardi 22 mars 2011

L'homme expliqué aux femmes

                                                                                                                        
                                                                                                     

 

Leçon 1 : Pour que l’infidélité ne soit plus une fatalité
Derrière tout homme apparemment fidèle, il y a un polygame qui dort et
qui attend son heure. Méfiez-vous mesdames du traître et du fourbe qui
se cache derrière votre adorable moitié. Tant qu’il continue de respirer, tant que le semblant d’un vaisseau sanguin continue d’irriguer un quelconque organe, l’homme peut frapper à tout moment. D`ailleurs, le nombre d’hommes qui se marient à des âges très avancés n’est pas négligeable, et ceux parmi eux, qui ont eu des enfants alors qu’ils frôlaient le centenaire ne font pas exception.
Pour commencer, sachez mesdames que pour la majeure partie des
ethnologues, l’infidélité semble de mise dans le monde animal comme
chez l’homme, et la polygamie serait donc plus naturelle que la monogamie. Une étude ayant été réalisée sur un millier de sociétés de cultures différentes, a montré que seulement 15 % parmi elles étaient monogames.
Sachez aussi que par le passé, la majeure partie des sociétés ou l’homme était monogame étaient des sociétés de subsistance, ou l’homme n’avait pas les moyens d’entretenir plus d’une femme. L’autre raison qui expliquerait les rares cas de monogamie rencontrés chez l’animal (1%), toujours d’après ces mêmes ethnologues, serait l’assurance de la survie de leur progéniture, ce qui veut dire que le mâle est monogame quand la survie de ses petits exige sa propre implication. A partir de ce constat, se dégagent à l’évidence deux facteurs de risque majeurs qui peuvent précipiter votre homme chéri vers l’infidélité ou la polygamie: une ascension sociale fulgurante, ou le sentiment que les enfants n’ont pas vraiment besoin de lui pour leur épanouissement.
Pour éviter donc à votre mari toute mésaventure et l’aider à résister, à ce qui n’est finalement que l’expression naturelle de son côté animal, il faut tout mettre en oeuvre afin que son statut social ne s’améliore trop vite, et que ses réussites soient modestes. Il faut aussi l’impliquer dans l’éducation de ses enfants, leur scolarité, leur vaccination, leurs biberons nocturnes, le choix de leurs habits…etc.
Pour résumer, il ne faut pas lui laisser le temps de respirer, car au moindre répit, il risque fort de céder aux tentations qui le guettent en permanence.
Enfin, si malgré tout cela quelques pulsions infidèles se manifestent de temps à autre, sachez que cela ne signifie pas que quelque chose ne va pas dans votre union. Cela signifie tout simplement que votre conjoint appartient bien à l’espèce humaine.                  Zitouni. Imounachen

lundi 21 mars 2011

Charte télé-révolutionnaire

Les révolutions en cascade qui frappent le monde arabe ces derniers temps, nous obligent à observer quelques règles de bienséance afin que ces manifestations puissent se dérouler dans les meilleures conditions. Ci-dessous quelques recommandations afin de transformer votre révolution en spectacle télévisuel de grande qualité.
 
Recommandations aux révolutionnaires :

1-   Devant la multiplicité et le grand succès des révolutions dans les pays arabes, et pour permettre au citoyen arabe de suivre toutes ces révolutions à la télévision sans nuire à son confort ni a sa concentration. Une demande de candidature préalable est désormais obligatoire pour tout projet révolutionnaire. Les téléspectateurs arabes voteront par SMS, pour choisir la prochaine révolution sur la liste.
2-   Toute révolution qui commencerait alors que la précédente n’a pas encore abouti se verra sanctionnée et vouée à l’échec car privée de transmission télé.
3-   Pour préserver le confort du téléspectateur, il est recommandé aux pro-révolutions et aux anti-révolutions, communément appelés Baltajiya, de porter des tenues vestimentaires de couleurs différentes. Beaucoup de nos téléspectateurs se sont plaints de la confusion occasionnée par le non respect de cette règle.
Dans l’impossibilité d’application de cette règle, une des deux équipes devra manifester torse nue (un tirage au sort supervisé par l’ONU sera effectué pour trancher).
4-   Il faut penser à faire des pauses régulières afin que le téléspectateur puisse manger, boire ou passer quelques coups de fil, et surtout permettre à notre chaîne de passer quelques spots publicitaires.

Recommandations aux chefs d’état arabes :

 1-    Si la révolution est de très grande ampleur et parait irréversible, il est recommandé aux chefs d’état concernés de commencer directement par le troisième et dernier discours télévisé et de partir juste après. Faire durer le supplice ne fait qu’attiser la haine des révolutionnaires.

2-   Si la révolution est en marche mais ne réclame pas la tête du chef, il est vivement recommandé à celui-ci de se procurer dans les plus brefs délais la dernière édition du livre ``Démocratie pour les Nuls`` et de l’apprendre par cœur afin de commencer à l’appliquer.

3-   Pour les chefs d’état arabe non encore touchés par les contestations, on recommande vivement d’anticiper sur les événements pour faire des changements palpables vers plus de démocratie. En agissant ainsi, ils sauveront leur honneur, et éviteront à leurs peuples des confrontations et des destructions dont ils n’ont guère besoin.

                                                                     Zitouni. Imounachen
Plaidoyer d’un corrompu
Au Maroc, la corruption est plus qu’un phénomène de société, elle est devenue une institution. D’ailleurs, très peu de gens peuvent se targuer de n’avoir jamais eu recours à cette pratique qui fait désormais partie de nos us et coutumes.
Elle est tellement ancrée en nous, que la perspective de son éradication me donne froid au dos. Je n’arrive pas à concevoir un quelconque rapport avec le Moqadem, le Caïd, le policier, le gendarme, et autres agents de l’autorité que via le prisme corrupteur-corrompu. Du coup, un Maroc sans corruption est une affaire qui m’angoisse au plus haut point. Mais avant de juger injustement ce phénomène de société, prenons le temps de penser à certains de ses avantages.
Tout d’abords, ce fléau a le mérite de ne pas être discriminatoire, il est justement réparti dans toutes les couches de la société. La corruption s’est même hiérarchisée au point qu’aujourd’hui il ne faut surtout pas confondre le corrompu à col blanc et le corrompu à chaussettes trouées, car ca serait manquer de respect au premier.
Ensuite, la corruption au Maroc permet de repousser les limites du réalisable et du légal, et c’est grâce à elle que le  
« yes, we can » purement américain, peut se conjuguer aujourd’hui à la marocaine.
Coté relationnel, la corruption rend les ambiances dans nos administrations plus chaleureuses et plus humaines. Elle permet aux plus faibles de prendre leur revanche sur les hauts fonctionnaires dont l’arrogance n’a d’égal que leur cupidité, et qui devant quelques billets se métamorphosent à vue d’œil de fauve rugissant en chaton ronronnant.
Coté économique et social, la corruption permet à bien des personnes d’arrondir leurs fins de mois. Et si elle se contente de subvenir aux besoins alimentaires des uns, elle permet en revanche à d’autres d’accéder à l’opulence.
Devant tant de points positifs, vouloir lutter contre ce phénomène sans rien faire pour l’enseignement, qui arrive 135éme mondial, relève d’une corruption de l’esprit de synthèse de nos dirigeants. Parole de corrompu.